Comment Bruno et Emilie arrivent-ils à gérer leur métier d’agriculteur, très prenant, avec le deuxième métier de Bruno, autant exigeant, moniteur de ski, tout en ménageant la vie de famille ?
« Bon, les vacances tous ensemble, il n’y en a pas beaucoup. Nos vacances c’est d’être ensemble en alpage. »
♥ Si Emilie est « arrivée là par Amour », Bruno, lui est « né dedans » et sa passion pour l’élevage a grandi en même temps que lui. ♥
Et le ski alpin ?
Car, en fait, Bruno aurait dû faire du ski de fond… En effet, traditionnellement en bas, dans la vallée, on faisait du ski de fond. Le ski alpin c’était pour ceux qui habitaient en haut, au Chinaillon. Mais ses parents habitant à côté du départ des œufs, c’est tout naturellement qu’il a fait exception à la règle du village et s’est lancé dans la compétition de ski alpin.
Il faisait même de très bons résultats… Malheureusement la compétition, ça n’est pas que l’hiver ! Derrière les médailles, il y a toute la préparation physique qui commence dès la fin du printemps et s’arrête aux premières neiges. Or, les parents de Bruno ayant besoin d’aide à la ferme, il arrête naturellement et progressivement le ski-club vers 17 ans et part en école d’agriculture. En effet, difficile de concilier la vie d’alpagiste et les stages de préparation physique l’été… ça n’était plus possible…
Le choix fut cornélien pour le jeune sportif. Mais il trouva le moyen de concilier ses deux passions : l’agriculture et le ski. Et aujourd’hui elles sont toujours là…
Car Bruno ne veut pas faire les choses à moitié. Il aurait pu être moniteur temporaire ou semi-permanent. Mais il a choisi d’être permanent, c’est-à-dire sans jour de repos.
Du coup, l’hiver les journées sont intenses : de 4h30 à 19h30, avec juste le temps de manger. Tout cela est possible parce que l’hiver les bêtes sont à l’intérieur, mais aussi grâce à Emilie et beaucoup d’organisation.
Parfois, c’est dur quand même, notamment « quand il y a trop de mauvais temps ». Mais Bruno adore sa vie. Il a deux métiers indépendants, un avec la nature et les animaux, un autre de communication et de contact. Finalement, deux métiers complémentaires…
C’est donc naturellement qu’il a su transmettre ses passions :
- Celle de l’hiver avec ses quatre enfants au ski club (deux en ski de fond, deux en alpin) ;
- Celle de l’été avec son ainée plus attirée par le contact avec les animaux, son deuxième par la fabrication et les petites qui suivent…
Et dans tout ça, quand elle ne gère pas les nombreux trajets des enfants ou ne fabrique pas le reblochon, Emilie trouve un peu de temps pour son loisir à elle… la couture !
♥ Une famille soudée pleine de joie et de dynamisme ♥
